Le lion et le rat suivi par La colombe et la fourmi

18 juin 2025

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Le lion et le rat suivi par La colombe et la fourmi

Saviez-vous qu'en France, le nom de Jean de la Fontaine est écrit sur le fronton de 227 écoles ce qui le classe 9ème des dix noms de personnalités les plus fréquents. C'est le classement pour les écoles primaires car il est moins populaires quand on arrive au collège où seulement 14 établissements portent le nom du fabuliste.

Aujourd'hui, nous allons écouter 2 fables à la morale très similaire.

La première est l'une des plus célèbres. Elle est passée dans l'histoire grâce à sa morale qui est indiquée dès le début du texte : on a toujours besoin d'un plus petit que soi. C'est évidemment l'histoire du lion qui épargne la vie d'un rat. Ce geste désintéressé sauvera le lion lorsque celui-ci sera pris dans les mailles d'un filets et que le rongeur viendra l'en libérer.

Cette histoire est très similaire à celle qui suivre. Dans cette seconde fable, c'est une colombe qui sauvera une fourmi de la noyade. Reconnaissante, cette dernière sauvera l'oiseau d'un chasseur en le piquant. Elle nous invite à toujours intervenir face à quelqu'un en danger et faire preuve d'altruisme.

Le lion et le rat 

Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde :
On a souvent besoin d'un plus petit que soi.
De cette vérité deux Fables feront foi,
Tant la chose en preuves abonde.
Entre les pattes d'un Lion
Un Rat sortit de terre assez à l'étourdie.
Le Roi des animaux, en cette occasion,
Montra ce qu'il était, et lui donna la vie.
Ce bienfait ne fut pas perdu.
Quelqu'un aurait-il jamais cru
Qu'un Lion d'un Rat eût affaire ?
Cependant il advint qu'au sortir des forêts
Ce Lion fut pris dans des rets,
Dont ses rugissements ne le purent défaire.
Sire Rat accourut, et fit tant par ses dents
Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage.
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.

La colombe et la fourmi

Le long d’un clair ruisseau buvait une Colombe,
Quand sur l’eau penchant une Fourmi y tombe;
Et dans cet océan l’on eût vu la Fourmi
S’efforcer, en vain, de regagner la rive.
La Colombe aussitôt usa de charité;
Un brin d’herbe dans l’eau par elle étant jeté,
Ce fut un promontoire où la Fourmi arrive.
Elle se sauve; et là-dessus
Passe un certain Croquant qui marchait les pieds nus.
Ce Croquant par hasard avait une arbalète.
Dès qu’il voit l’Oiseau de Vénus,
Il le croit en son pot, et déjà lui fait fête.
Tandis qu’à le tuer mon villageois s’apprête,
La Fourmi le pique au talon.
Le Vilain retourne la tête.
La Colombe l’entend, part, et tire de long.
Le soupé du Croquant avec elle s’envole :
Point de pigeon pour une obole.

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